La guerre en Ukraine est « existentielle pour notre Europe et pour la France », a insisté le président français Emmanuel Macron le 14 mars lors d’une interview télévisée face aux journalistes Gilles Bouleau (TF1) et Anne-Sophie Lapix (France 2).
Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe « sera réduite à zéro », a-t-il ajouté.
Cette intervention télévisée intervient dans un contexte tendu, Emmanuel Macron ayant refusé le 26 février d’exclure un envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Des propos qui lui ont valu d’être désavoué par la plupart des dirigeants européens, mais aussi par Washington et l’OTAN.
« On n’est pas sûr de le faire », a répondu ce soir Emmanuel Macron.
« On n’est pas dans cette situation actuellement mais on n’exclut pas cette option pour le moment », a-t-il poursuivi, réitérant « assumer d’évoquer cette possibilité ».
« Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire », a-t-il plaidé, ajoutant en même temps: «nous ne sommes pas en guerre contre la Russie mais on ne doit pas la laisser gagner».
Le dirigeant français a qualifié la Russie d’«adversaire», refusant d’y voir pour l’heure un «ennemi». «Mais, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Nous sommes prêts à répondre à une escalade possible de la Russie», a-t-il justifié.