«Si chaque jour nous expliquons quelles sont nos limites» face au président russe Vladimir Poutine qui, lui, «n’en a aucune et a lancé cette guerre, je peux déjà vous dire que l’esprit de défaite est là qui rôde», a déclaré le président français lors de sa visite ce 5 mars en République tchèque, enjoignant les alliés européens de Kiev à «ne pas être lâches».
«J’assume pleinement» le «sursaut stratégique auquel j’ai appelé», a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, estimant que «la clarté» de ses propos était «ce dont l’Europe avait besoin».
À ses côtés, le président tchèque, Petr Pavel, lui a apporté son soutien. «Je suis favorable à la recherche de nouvelles options, y compris un débat sur une présence potentielle en Ukraine», a-t-il approuvé.
Cependant, Macron a rencontré une résistance de l’Allemagne, avec le ministre de la Défense Boris Pistorius rejetant les discussions sur les niveaux de courage et soulignant la nécessité d’unité dans le soutien à l’Ukraine.
Les déclarations antérieures de Macron sur la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine ont suscité la controverse au sein de l’Union Européenne.
Alors que Macron a suggéré qu’une telle mesure n’était pas exclue, de nombreux dirigeants de l’UE, dont l’Allemagne, ont exprimé leur désaccord, soulignant un manque de consensus.
Macron a ensuite tenté de clarifier sa position en mentionnant des rôles non combattants comme le déminage et le soutien en cybersécurité.
En France, Macron a été vivement critiqué par les partis d’opposition pour ses paroles déplacées.
Jean-Luc Mélenchon, le chef de la France insoumise (LFI), a rejeté l’éventuel envoi de troupes occidentales en Ukraine. Il a tweeté « l’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants » avant d’ajouter :
« La guerre contre la Russie serait une folie. Cette escalade verbale belliqueuse d’une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable »
De son côté Marine Le Pen, la cheffe du Rassemblement National (RN) été complètement sidérée par de tels déclarations.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait dénoncé le danger d’une confrontation directe et exhortant à une réflexion plus rationnelle dans l’approche de la sécurité de l’Europe.