Les discussions devraient être dominées par les conflits en Ukraine et à Gaza. L’Occident et la Russie se feront face, mercredi 21 et jeudi 22 février à Rio de Janeiro, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20.
Arrivé mardi soir au Brésil, le secrétaire d’État américain Antony Blinken doit retrouver le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans ce forum accueilli par le géant latino-américain, qui assure depuis décembre la présidence du groupe.
Mais le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ne sera pas présent pour ce premier grand rendez-vous de l’année du G20, dont le sommet des chefs d’État aura lieu en novembre, également à Rio.
La France est représentée par Stéphane Séjourné, qui a effectué préalablement une visite en Argentine.
Pour le président brésilien Lula da Silva, le G20 « est le forum le plus à même d’influencer de façon positive l’agenda international ».
Mais ses ambitions de se poser en médiateur des crises mondiales semblent avoir été compromises dimanche, quand il a déclenché une tempête diplomatique en comparant l’offensive israélienne à Gaza et la Shoah. Ces propos lui ont valu d’être déclaré « persona non grata » en Israël.
« Si Lula pensait proposer des résolutions de paix durant le G20, non seulement pour le Proche-Orient, mais aussi pour l’Ukraine, je pense que ce n’est plus d’actualité », dit à l’AFP Igor Lucena, spécialiste brésilien des relations internationales.
Plus de quatre mois après le début du conflit à Gaza, la paix apparaît toujours très loin. Mardi, les États-Unis ont mis leur veto à un nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Les perspectives sont au moins aussi sombres pour le conflit en Ukraine, sur lequel les membres du G20 sont également divisés.
Malgré les pressions de pays occidentaux pour condamner l’invasion russe, le dernier sommet du groupe, en septembre à New Delhi, a accouché d’un communiqué final vague.