« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité est que nous revenions à une solution politique, que nous arrêtions de livrer des armes pour combattre à Gaza », a déclaré Emmanuel Macron dans une interview accordée à France Inter.
Il a également confirmé que la France n’envoyait plus d’armes à Israël.
Ces commentaires mettent la France en désaccord avec les États-Unis, qui accordent à Israël 3,4 milliards d’euros d’aide militaire chaque année dans le cadre d’un accord de 10 ans.
Etats-Unis: 1er fournisseur d’armes à Israël
En mai, le Département d’État a déclaré qu’il n’avait pas suffisamment de preuves pour bloquer les livraisons d’armes, mais qu’il était « raisonnable d’estimer » qu’Israël a utilisé des armes d’une manière incompatible avec les normes du droit humanitaire.
En septembre, la Grande-Bretagne a déclaré qu’elle suspendait certaines exportations d’armes vers Israël, évoquant un « risque clair » qu’elles puissent être utilisées dans une violation grave du droit humanitaire international.
Emmanuel Macron a réitéré son inquiétude face au conflit à Gaza qui se poursuit malgré les appels répétés à un cessez-le-feu.
« Je pense que nous ne sommes pas entendus », a-t-il déclaré.
« Je pense que c’est une erreur, y compris pour la sécurité d’Israël » ajoutant que le conflit conduisait à la « haine ».
Le Liban un nouveau Gaza
Emmanuel Macron a également déclaré qu’éviter une escalade au Liban était une «priorité».
« Le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza », a-t-il ajouté.
Lundi, Israël commémore le premier anniversaire de l’attaque dévastatrice du Hamas du 7 octobre, qui a déclenché la guerre de Gaza et qui a maintenant englouti le Liban voisin, créant une crise régionale périlleuse.
Le bilan confirmé de l’attaque, y compris les otages tués en captivité, a atteint 1 205 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.
Des manifestants pro-palestiniens attendues
Au moment où Macron parlait, des milliers de manifestants pro-palestiniens se rassemblaient dans le centre de Paris pour exiger la fin des guerres à Gaza et au Liban.
Et à Rome, Bruxelles, Londres et Athènes, des milliers d’autres manifestaient samedi après-midi, près d’un an jour pour jour après le début de la guerre.
Des rassemblements massifs sont prévus dans plusieurs villes européennes, les plus grands rassemblements étant attendus de samedi à lundi. Les événements atteindront leur apogée lundi, date de l’anniversaire.