L’ambassadeur israélien détruit la Charte des Nations Unies

Ce geste qualifié de « théâtral » est une réaction au soutien massif de l'Assemblée générale à la reconsidération de l'État en vue d'une adhésion à part entière

L’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies a déchiqueté vendredi une copie de la Charte des Nations Unies lors de l’assemblée générale pour protester contre un vote visant à accorder des droits supplémentaires à la Palestine.

Gilad Erdan, le représentant d’Israël auprès de l’instance de New York, a utilisé un broyeur miniature pour détruire une copie du traité fondateur de l’ONU tout en déclarant aux autres États membres: « Honte à vous ! »

Sa protestation intervient avant un vote visant à accorder à la Palestine des droits supplémentaires au sein de l’ONU, où elle reste un « observateur » sans être membre à part entière.

L’Assemblée générale de l’ONU a voté à une écrasante majorité en faveur du réexamen de l’adhésion de la Palestine et pour exprimer « de profonds regrets et inquiétudes » face à la décision des États-Unis d’opposer son veto à sa reconnaissance le 18 avril.

Dans un discours émouvant, Riyad Mansour, l’ambassadeur de Palestine auprès de l’ONU, a qualifié le vote d’« historique » et de « significatif ».

Cependant, Israël a réagi avec fureur à la suggestion selon laquelle la Palestine devrait être admise.

M. Erdan, s’exprimant depuis la tribune avant le vote, a mis la Charte des Nations Unies dans la déchiqueteuse et a déclaré aux membres : « Vous êtes en train de déchiqueter la Charte des Nations Unies de vos propres mains. »

«Oui, oui, c’est ce que vous faites. Déchiqueter la Charte des Nations Unies. Honte à vous. »

L’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies a déchiqueté vendredi une copie de la Charte des Nations Unies

Il a déclaré plus tard que l’admission de la Palestine à l’ONU donnerait « les droits d’un État à une entité déjà en partie contrôlée par des terroristes et qui serait remplacée par une force de violeurs du Hamas assassins d’enfants ».

Un nouvel État ne peut pas devenir membre de l’ONU sans un vote positif au Conseil de sécurité de l’ONU, où les cinq membres permanents, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, disposent d’un droit de veto.

Une motion visant à admettre la Palestine nécessiterait alors une majorité des deux tiers à l’assemblée générale, qui comprend tous les États membres.

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