La Turquie a demandé à rejoindre la Station internationale de recherche lunaire (ILRS), un effort de collaboration dirigé par la Chine et la Russie, s’écartant de son alliance traditionnelle avec le programme Artemis dirigé par les États-Unis, comme l’a rapporté Moscou lundi 8 avril.
Cette initiative « représente un nouveau chapitre dans la quête de la Turquie d’une présence solide dans la recherche et l’exploration spatiales », a déclaré lundi le journal Türkiye, basé à Istanbul.
Les rapports suggèrent que l’intérêt de la Turquie pour l’ILRS correspond à ses ambitions croissantes en matière d’exploration spatiale.
Les événements récents, notamment le voyage de l’astronaute Alper Gezeravci vers la Station spatiale internationale (ISS), reflètent la présence croissante de la Turquie dans l’arène spatiale.
La décision de la Turquie, membre de l’OTAN, constitue non seulement une étape stratégique vers le développement de ses capacités spatiales, mais également une manœuvre géopolitique.
Confrontée à des relations tendues avec l’Occident, la Turquie vise à renforcer ses liens avec la Chine et la Russie.
Le programme spatial turc englobe le développement de satellites avancés, de capacités de lancement spatial et de missions d’exploration lunaire.
Les projets d’alunissage d’ici 2026 et d’orbite autour de la Lune d’ici la fin de la décennie soulignent l’ambition de la Turquie en matière d’exploration spatiale.
La décision de la Turquie de rejoindre l’ILRS au lieu du programme Artemis pourrait mettre encore plus à rude épreuve ses relations avec ses alliés occidentaux. Les deux projets sont considérés comme rivaux.
Si la candidature de la Turquie est acceptée, elle deviendra le 10e membre de l’ILRS, rejoignant des pays comme le Venezuela, le Pakistan, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, l’Afrique du Sud, l’Égypte et la Thaïlande.
Plusieurs organisations basées aux États-Unis et en Europe ont également coopéré avec la Chine et la Russie sur le programme.
Notamment l’Association internationale de l’observatoire lunaire basée à Hawaï, la société suisse Nano-SPACE for Cooperation et le groupe français Thales, a rapporté le Global Times basé à Pékin.