Russie: Stéphane Séjourné propos «inacceptables» selon Moscou, convoque l’ambassadeur

La Russie a convoqué vendredi l'ambassadeur de France à Moscou Pierre Lévy après les propos jugés « inacceptables » du chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, qui avait estimé lundi que Paris ne voyait plus « l'intérêt » de discuter avec Moscou.

Le dialogue est rompu entre la France et la Russie, après un récent entretien téléphonique entre ministres des armées russe et français qui s’est soldé par des comptes rendus divergents.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné aurait déclaré lundi qu’il n’était plus dans l’intérêt de la France de « discuter avec les responsables russes ».

« Ce n’est pas aujourd’hui notre intérêt de discuter avec les responsables russes puisque les communiqués qui sortent, les comptes rendus qui en sont faits sont mensongers », a déclaré Stéphane Séjourné aux médias France 24 et RFI depuis Abidjan, où le ministre achevait une tournée en Afrique.

Après une conversation mercredi entre les ministres de la Défense Sébastien Lecornu et Sergueï Choïgou qui avait pour but de transmettre des « informations utiles » aux Russes sur l’attentat de Moscou, le président français Emmanuel Macron avait dénoncé jeudi des « commentaires baroques et menaçants » des Russes.

Dans son compte rendu de l’entretien, lancé par Paris, la Russie a notamment dit « espérer » que les services secrets français ne soient pas impliqués dans cet attentat qui a fait 144 morts le 22 mars. Des supputations démenties par Paris.

Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a ainsi convoqué en réponse l’ambassadeur de France à Moscou.

Pierre Lévy « a été informé du caractère inacceptable de telles déclarations, qui n’ont rien à voir avec la réalité », a commenté la diplomatie russe dans un communiqué.

« Nous considérons ces déclarations du ministre français des Affaires étrangères comme une action consciente et délibérée de la partie française visant à saper la possibilité même de tout dialogue entre les deux pays », a-t-elle poursuivi.

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