Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a mis en garde contre une «ampleur inquiétante» du soutien chinois à la Russie lors de l’opération militaire spéciale de cette dernière en Ukraine, lors du sommet des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN cette semaine à Bruxelles, selon le Financial Times (FT) .
Préoccupé par cette affaire, Blinken a déclaré que la Chine aidait la Russie en lui fournissant « des outils, des contributions et une expertise technique »,toujours d’après des sources anonymes au FT.
Le diplomate en chef a déclaré que Pékin soutenait son voisin dans le développement de technologies et d’équipements critiques, notamment de propulseurs, de capteurs optiques et de son secteur spatial.
Ce qui, selon Blinken, non seulement contribue à «l’agression» russe en Ukraine, mais menace également d’autres pays.
«Les avertissements étaient explicites. Il y a eu un changement et cela s’est fait sentir dans la salle … c’était une nouveauté. C’était très frappant», a déclaré au journal l’une des sources informées du dossier.
Blinken a soulevé la question des relations commerciales entre la Russie et la Chine à chaque session des réunions des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN et leur a demandé d’exprimer leurs préoccupations lors des négociations avec la Chine, d’en parler publiquement et de prendre les mesures appropriées à l’égard des entités chinoises et des personnes affiliées au secteur industriel russe.
D’un autre côté, la Chine a fait pression pour des relations plus stables avec les alliés des États-Unis au sein de l’OTAN en Europe, appelant à la coopération sur une variété de questions et de domaines.
« Une relation plus stable et plus étroite entre la Chine et l’Europe profite non seulement aux deux parties, mais profite également au monde entier. Il est impératif que la Chine et l’Europe restent à l’écart des distractions géopolitiques et idéologiques et se considèrent plutôt comme des partenaires que des rivaux… et montrer la voie pour surmonter les difficultés ensemble », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans un discours clé à la Conférence de Munich sur la sécurité.
Plus tôt en février, le Kremlin a rapporté les détails d’une conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping.
Selon Youri Ouchakov, conseiller du Kremlin, les deux dirigeants ont accusé les États-Unis d’ingérence dans les affaires de leurs pays respectifs.
Ils ont dénoncé conjointement la « politique américaine d’ingérence dans les affaires intérieures d’autres États ».