Gaza: La Russie et la Chine s’opposent à une résolution sur un cessez-le-feu

La Russie et la Chine ont opposé vendredi leur veto à un projet de résolution présenté par les Etats-Unis jugeant impératif un « cessez-le-feu immédiat et durable » à Gaza.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a rejeté vendredi une résolution dirigée par les États-Unis appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza en Palestine dans le cadre d’un accord d’otages après que la Russie et la Chine ont mis leur veto à la mesure proposée.

La résolution, sur laquelle l’Algérie a également voté non et la Guyane s’est abstenue, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable d’une durée d’environ six semaines, qui protégerait les civils et permettrait l’acheminement de l’aide humanitaire.

Onze membres du conseil composé de 15 membres ont voté pour la résolution.

Le texte affirmait qu’il était « impératif » d’avoir « un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous les côtés », de faciliter l’acheminement de l’aide.

Un des aspects les plus importants est que le texte américain présenté vendredi au vote n’appelait pas à un cessez-le-feu immédiat et durable, mais affirmait plutôt que ce cessez-le-feu était impératif.

Après des semaines de négociations en coulisses entre les membres du Conseil de sécurité à New York, le projet de résolution américain marquait toutefois un changement de position par rapport à la dernière fois que les membres se sont réunis le 20 février, lorsque les États-Unis ont utilisé leur veto pour rejeter un projet de résolution présenté par l’Algérie qui exigeait un cessez-le-feu immédiat.

À l’époque, 13 pays étaient favorables au projet de résolution algérien, le Royaume-Uni s’abstenant.

Les États-Unis avaient fondé leur opposition sur la nécessité de ne pas interférer avec les « négociations sensibles en cours » et avaient présenté un projet de résolution distincte condamnant le Hamas et qui œuvrerait en faveur d’un cessez-le-feu temporaire, basé sur la libération des otages.

Après le vote, ce vendredi, l’Ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield, a accusé la Russie d’avoir fait passer la politique avant les progrès.

Elle a affirmé que la Russie et la Chine ne faisaient rien de significatif pour faire progresser la paix.

L’Ambassadeur russe Vassili Nebenzia, pour sa part, a déclaré qu’il n’y avait aucun appel à un cessez-le-feu dans le texte, accusant les dirigeants américains de « délibérément induire la communauté internationale en erreur ».

Le projet est destiné aux électeurs américains, a-t-il dit, « pour leur jeter un os » avec un faux appel au cessez-le-feu.  

Quant à la Chine, son ambassadeur Zhang Jun a déclaré que l’action la plus urgente que le Conseil devrait prendre est d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, conformément aux souhaits de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Secrétaire général de l’ONU.

Il a accusé le Conseil d’avoir traîné les pieds et perdu trop de temps à cet égard.

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