Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson était en déplacement ce 7 mars à Washington, où il a remis au chef de la diplomatie américaine Antony Blinken les documents de ratification confirmant l’entrée de son pays dans l’Alliance atlantique.
Le drapeau bleu et jaune suédois doit être hissé le 11 mars devant le siège bruxellois de l’OTAN.
La Russie a promis la semaine dernière de prendre des «contre-mesures» en réaction à l’adhésion de Stockholm, qui dépendront « des conditions et de l’ampleur de l’intégration de la Suède à l’OTAN ».
L’adhésion de la Suède, après celle de la Finlande l’an dernier, signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l’exception de la Russie, sont désormais membres de l’Alliance atlantique.
La Suède et la Finlande, bien que proches militairement des États-Unis de par leur appartenance à l’Union européenne, avaient historiquement préféré se tenir à l’écart de l’alliance, formée lors de la Guerre froide face à l’Union soviétique.
Si la Suède contribue aux forces internationales de maintien de la paix, elle n’a plus connu de guerre depuis un conflit avec la Norvège en 1814.
Selon un sondage de la radio SR diffusé le 1er mars, la majorité des Suédois estiment que leur pays a fait « trop de sacrifices » pour devenir membre de l’OTAN, tout en admettant que la sécurité de la Suède s’est renforcée avec cette adhésion.
L’adhésion de la Suède à l’OTAN s’est accompagnée d’un net durcissement du discours de ses dirigeants, le commandant en chef des forces armées suédoises, Micael Byden, déclarant en janvier que ses compatriotes « devaient se préparer mentalement à la guerre ».
Outre sa candidature à l’OTAN, la Suède a signé début décembre un accord autorisant les États-Unis à avoir accès à 17 bases militaires sur son sol.
Liste alphabétique des pays membres de l’OTAN après l’adhésion de la Suède, ci-dessous: