Le vote a été qualifié de « décisif » pour l’avenir de la Suède par les principaux médias turcs. Il a été accueilli à Stockholm avec un soulagement perceptible, mais pas plus. Dans les capitales occidentales, il n’a suscité que des applaudissements polis, tant les divergences – ou, plus précisément, le fossé qui sépare Ankara des autres membres de l’OTAN – n’ont cessé de se creuser tout au long de ces interminables tractations.
Il a fallu quatre heures, mardi 23 janvier, aux députés de la majorité présidentielle turque pour adopter, avec 287 voix contre 55, le protocole d’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique, en suspens depuis mai 2022.
Le texte doit être désormais signé par le chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan. Une formalité en théorie, dont il devrait s’acquitter dans les prochains jours. A partir de cette date, il ne restera plus que la Hongrie, sur les trente et un membres de l’Alliance, à n’avoir pas donné son feu vert à l’Etat scandinave.
Mardi matin, quand le vote du Parlement turc a semblé se confirmer, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a invité son homologue suédois, Ulf Kristersson, à venir à Budapest pour « négocier ». Mais, visiblement échaudés par l’expérience turque, les Suédois se sont contentés de répondre qu’ils « étudieraient la question ».